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Rubrique CHRONIQUES...
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Un militant du syndicat CFDT- métaux du Haut-Rhin, salarié de la société Superba délégué du personnel, délégué syndical, défenseur syndical ainsi que conseiller prud’homal, était, en 1995, mis à disposition du l'Union régionale interprofessionnelle (URI) CFDT Alsace dans le cadre d'un accord de détachement. Par la suite il devenait directement salarié de l'URI CFDT Alsace comme "responsable juridique de la CFDT" (pour s'occuper de la formation des Conseillers prud'hommes CFDT de la région Alsace et des stages syndicaux, notamment).
En 2011, estimant que l’URI CFDT lui imposait des conditions de travail ayant provoqué une détérioration de son état de santé et une atteinte grave à sa dignité (notamment en 2009 la CFDT Alsace avait supprimé la cellule de formation qu'il dirigeait), le saalrié saisissait la juridiction prud’homale de la bonne ville de Strasbourg d’une demande initiale en résiliation judiciaire de son contrat de travail transformée ensuite en prise d’acte. Le syndicat CFDT- métaux du Haut-Rhin se joignait à l'action de son militant contre l'URI CFDT.
Lire la suiteLe militant syndical David, le syndicat Goliath et la fronde "partiale" des juges prud'homauxLa Cour de cassation rejette le pourvoi de la salariée licenciée pour "port du voile" au motif suivants :
"Mais attendu qu'il résulte de la combinaison des articles L. 1121 1 et L. 1321 3 du code du travail que les restrictions à la liberté du salarié de manifester ses convictions religieuses doivent être justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché ;
Attendu qu'ayant relevé que le règlement intérieur de l'association Baby Loup, tel qu'amendé en 2003, disposait que « le principe de la liberté de conscience et de religion de chacun des membres du personnel ne peut faire obstacle au respect des principes de laïcité et de neutralité qui s'appliquent dans l'exercice de l'ensemble des activités développées, tant dans les locaux de la crèche ou ses annexes qu'en accompagnement extérieur des enfants confiés à la crèche », la cour d'appel a pu en déduire, appréciant de manière concrète les conditions de fonctionnement d'une association de dimension réduite, employant seulement dix huit salariés, qui étaient ou pouvaient être en relation directe avec les enfants et leurs parents, que la restriction à la liberté de manifester sa religion édictée par le règlement intérieur ne présentait pas un caractère général, mais était suffisamment précise, justifiée par la nature des tâches accomplies par les salariés de l'association et proportionnée au but recherché ;
Lire la suitePort du voile à la crêche Baby-LoupUne observation que je fais souvent lors d'un cours introductif au droit des sociétés concerne le « Code des sociétés ». Des éditeurs (Dalloz et Litec sont les plus visibles mais ce ne sont pas les seuls) ont eu la bonne idée de rassembler en un seul ouvrage le titre du Code civil sur la société, le livre II du Code de commerce sur les sociétés commerciales, et une multitude d'autres textes, codifiés ou non, en ajoutant à cela de la jurisprudence intelligemment résumée et éventuellement des commentaires. Mais ce n'est aucunement un code officiel, et l'étudiant qui commettrait la maladresse de citer lors d'un examen « l'article L. 225-37 du Code des sociétés », par exemple, se signalerait comme ne connaissant pas les fondements du droit des sociétés. D'où ma recommandation de ne jamais citer un article du « Code des sociétés ».
Voilà cependant que je suis désavoué par la Cour de cassation elle-même (lien).
Lire la suiteQuand la Cour de cassation invente un nouveau code !Hubert Flichy, fondateur du cabinet Flichy Grangé avocats, propose de créer un centre d'arbitrage du travail afin de résoudre plus rapidement les conflits entre employeurs et salariés.
Les actions engagées devant certains conseils de prud'hommes génèrent de la frustration du fait de l'allongement démesuré de certaines procédures. Des salariés attendent des mois et des mois avant que leur affaire soit jugée, dans certaines juridictions il faut attendre pas moins de quatre ans pour qu'une affaire arrive en appel. C'est insupportable tant pour les salariés qui attendent leur réparation que pour les entreprises qui ne savent pas comment sera résolu le conflit qui les oppose à leur salarié. Un contentieux qui dure est malsain pour une entreprise ; quitte à devoir réparer, mieux vaut le faire rapidement.
Le recours à la médiation se développe mais son objet est davantage d'apaiser les discordes que de dire le droit. En revanche, l'arbitrage, consistant à faire appel à un juge privé, est peu utilisé en droit social, alors qu'il l'est couramment en bien d'autres domaines. L'idée est de créer un centre d'arbitrage auquel les parties pourraient s'adresser si elles le souhaitent pour régler leur conflit. Il permettrait une justice plus rapide, l'arbitre devant rendre sa décision dans les 6 mois de sa saisine. Il ne s'agit pas de remettre en cause les conseils de prud'hommes dans leurs prérogatives, mais d'offrir une alternative à l'employeur ou au salarié.
Lire la suiteUn centre d'arbitrage du travail pour régler plus rapidement les contentieuxEn cas de prise d'acte, la phase préalable de conciliation devant le Conseil des prud'hommes est supprimée.
En effet, le Parlement a adopté, le 18 juin 2014, la proposition de loi du député Thierry Braillard (Radical, républicain, démocrate et progressiste) qui prévoit, dans ce cas, que l'affaire est directement portée devant le bureau de jugement. Ce dernier a un mois pour statuer.
Cette procédure n'est pas nouvelle. Elle existe déjà pour la requalification d'un CDD ou d'un contrat de mission en CDI et sera prochainement applicable aux conventions de stage.
Lire la suitePrise d'acte : Le BJ CPH devra désormais statuer théoriquement dans un délai d'un moisDans un arrêt de rejet du 21 mai 2014 (n° 12-29508), la Cour de cassation aborde trois sujets différents qui apporte chacun des précisions nouvelles.
De retour d'un congé maternité, une Assistante commerciale de la société Xella Thermopierre se voyait proposer une modification de son contrat de travail pour motif économique qu'elle refusait.
Licenciée pour motif économique le 27 janvier 2010, la salariée demandait à bénéficier de la priorité de réembauche le 9 février 2010.
Lire la suiteToute réorganisation n'est pas "économique" - La priorité de réembauchage concerne aussi le poste...Le Directeur d'un magasin Lidl était reconnu en accident du travail à la suite du vol commis dans le magasin qu’il dirigeait par deux individus armés et cagoulés, puis il était déclaré inapte à son poste par le médecin du travail et finalement licencié pour inaptitude et impossibilité de reclassement.
Soutenant que la société Lidl n'avait pas assuré sa sécurité malgré la présence d'un vigile, le Directeur saisissait la juridiction prud'homale pour faire juger son licenciement sans cause réelle et sérieuse, au motif que les manquements et fautes de l'employeur étaient à l'origine de son inaptitude.
Lire la suiteAccident du travail – inaptitude – obligation de sécurité pesant sur l’employeur – défaut de...